Lettre d'information Mars 2021 - « Le Bitcoin ou les crypto-monnaies : placement rentable ou miroir aux alouettes ?

1) le bitcoin est-il une monnaie ?

A sa création, fin des années 2000, le Bitcoin avait deux objectifs :

* instaurer une nouvelle forme d’opération de paiement pour permettre à un donneur d’ordre et un bénéficiaire d’échanger des unités de façon dématérialisée, traçable et sûre,

*créer une monnaie indépendante de toute autorité.

Par quels usages se définit une monnaie ?

*l’échange : elle s’utilise en contrepartie de l’acquisition de biens ou de services, quels que soient les montants et les types de biens…

*l’unité de compte : la monnaie sert à mesurer la valeur relative des biens et des échanges, de la baguette de pain jusqu’au calcul du PIB d’un Etat,

*une réserve de valeur : qui est garantie par les autorités régulatrices et les Etats qui la soutiennent.

Réponses : le bitcoin est une monnaie entièrement et uniquement virtuelle qui n’est aujourd’hui acceptée que par un nombre limité de commerçants. Pourquoi ? Parce qu’il est impossible pour un professionnel d’accepter un risque de décote de 20 ou 50% quelques heures après la transaction. De plus, le nombre de transactions réalisables par jour est plafonné à 350 000 du fait de la complexité des preuves informatiques nécessaires pour les valider, soit à titre indicatif, moins de 1% des paiements quotidiens par cartes en France… Enfin, la valeur du Bitcoin ne repose que sur la seule confiance que lui accordent ses acquéreurs. Sans mécanismes amortisseurs solides, sa valeur dépend uniquement du nombre de vendeurs et d’acheteurs à l’instant T et un mouvement massif de vente peut se transformer rapidement en panique qu’aucun mécanisme ne saurait freiner.

2) Comment le Bitcoin est-il devenu un placement ?

Merci Monsieur Elon Musk, fondateur de TESLA, Space X… Et Paypal au début de l’histoire… !!!! Une dizaine de groupes ont depuis le début de l’année fait entrer le Bitcoin dans leur bilan en souscrivant une partie de leur trésorerie : Square, MicroStrategy, Mogo…. et Twitter, Uber, Apple et Google envisagent de franchir le pas. Pourquoi ?

Avec le développement du marché, la « bitcoin mania » est devenue un mouvement de masse qui transcende les origines et les classes sociales dont le cours est peu influencé par les marchés traditionnels et les statistiques habituelles (chômage, croissance…). C’est cette liberté qui fonde la valeur de son système de transactions et veut instaurer la finance sans financiers. La peur d’un retour en force de l’inflation, d’une dépréciation des devises traditionnelles ainsi que des fluctuations du dollar ont fait apparaître le Bitcoin comme une valeur refuge.

Si vous êtes tenté, attention :

Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif. Notre responsabilité ne saurait être engagée en cas

de préjudice direct ou indirect résultant de l'utilisation de ces informations, ni de dommages que le client pourrait subir du fait d'erreurs ou d'omissions

dans l'information fournie. Ce document non contractuel a été réalisé à titre d'information et ne constitue donc pas une incitation à l'investissement ou à

l'arbitrage.

*à sa volatilité (« aptitude à se vaporiser » / 87% au cours des 3 derniers mois) qui vous expose à des pertes financières potentielles très importantes,

*au fait que cet actif ne peut être détenu sur les supports d’épargne « classiques » mais sur un compte spécifique détenu sur une plateforme d’échanges étrangère,

*aux arnaques aux placements frauduleux qui ont causé en 2020 2,7 milliards de $ de pertes auprès de 7,3 millions de victimes, année de l’envolée du marché…

*à la taxation à la « flat tax » de 30% sur la plus-value dès qu’il y a échange d’actifs numériques contre des biens, des services ou des devises, sachant que les moins-values ne sont pas déductibles des autres revenus, ni reportables l’année suivante…

Lettre d'information Février 2021 - « Comment se prémunir du risque de loyer impayé ? » (Source Les Echos - Fidroit)

L’un des moyens incontournables pour constituer son patrimoine est d’investir dans l’immobilier. Cependant, toutes les études de rendement et donc d’enrichissement ne tiennent pas si le locataire ne paie plus.

Si la première question à se poser est toujours la présence de la demande locative inhérente à l’endroit où l’on investit, des clés existent pour se prémunir des loyers impayés.

1) La Garantie de Loyers Impayés (GLI)

Souscrite auprès d’une Compagnie d’Assurances, la GLI doit, en cas de sinistre, indemniser le bailleur dès le premier impayé. Les professionnels de l’immobilier (réseaux immobiliers, administrateurs de biens, syndics, promoteurs) en proposent tous pour un coût évoluant entre 2% et 3% du montant du loyer.

Le particulier que vous êtes peut également interroger directement son assureur mais il faut être attentif aux conditions du contrat en matière de franchise, de nature du sinistre, de montant et de durée d’indemnisation.

Il faut aussi que la Compagnie n’exige pas des conditions qui vous bloqueraient dans votre choix de locataire, comme le fait que l’occupant soit en CDI ou ait achevé sa période d’essai.

Si le locataire est déjà dans les lieux, il faudra apporter la preuve que celui-ci est à jour de ses loyers et n’a pas d’impayés depuis au moins les 6 derniers mois.

A titre de rappel, le coût supporté par le bailleur est déductible des revenus fonciers.

2) La caution personnelle

Pratiquée depuis l’origine, cette solution consiste à demander au futur locataire de présenter l’engagement d’une tierce personne de payer le loyer « à 1ère demande » du propriétaire en cas de défaut du locataire.

Il est prudent alors de s’intéresser à la solidité financière du garant et cette solution présente plusieurs avantages : la simplicité, la gratuité et l’impossibilité pour le propriétaire de cumuler cette caution avec une GLI (sauf si le locataire est apprenti ou étudiant).

3) La garantie Visale

Proposée par les pouvoirs publics via « Action Logement », cette garantie présente l’avantage d’être gratuite et souscrite par les deux parties lors de la signature du bail.

Elle s’adresse aux locataires âgés de 18 à 30 ans quelle que soit leur situation, aux salariés de plus de 30 ans à condition d’entrer dans le logement moins de 6 mois après le début de leur contrat (CDD, CDI…) ou de leur mutation, et aux titulaires d’un « bail mobilité ».

La garantie couvre le règlement des loyers impayés pendant 36 mois maximum dans la limite d’un loyer de 1 500€ (charges comprises) en Ile de France et de 1 200€ dans le reste du territoire.

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.

Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif. Notre responsabilité ne saurait être engagée en cas de préjudice direct ou indirect résultant de l'utilisation de ces informations, ni de dommages que le client pourrait subir du fait d'erreurs ou d'omissions dans l'information fournie. Ce document non contractuel a été réalisé à titre d'information et ne constitue donc pas une incitation à l'investissement ou à l'arbitrage.

Lettre d'information Janvier 2021 - « L’argent donné aux enfants mineurs : qui dispose des fonds ? » (Source Les Echos - Fidroit)

Le droit de propriété existe aussi pour les personnes mineures.

Sauf qu’ils ne peuvent gérer seuls leur épargne.

Quelles précautions prendre pour éviter litiges et mauvaises surprises ?

Quel que soit leur âge, (2, 6 ou 17 ans), l’argent mis de côté par des parents ou des grands-parents sur des produits d’épargne ouverts au nom d’enfants mineurs, est leur propriété.

Dans l’attente de leur majorité ou de leur émancipation, ceux sont les parents en qualité de tuteurs légaux qui le gèrent en leur nom.

1) Avant et après 16 ans

Jusqu’aux 16 ans de l’enfant, le ou les tuteurs légaux disposent d’un droit de jouissance légale sur ses biens.

Concrètement, ils peuvent percevoir et conserver tous les revenus générés par son patrimoine financier (intérêts, dividendes…) sans pour autant avoir de comptes à rendre sur l’usage qu’ils font du surplus de cet argent, abstraction faite des dépenses liées à son éducation ou à son entretien.

A partir de 16 ans, les tuteurs légaux peuvent continuer à le faire mais sont tenus de justifier l’’utilisation de ces fonds.

Quant au capital, ils ne peuvent y toucher.

2) Quid en cas de séparation des tuteurs légaux (ex mariés, pacsés, concubins) ?

Quelle que soit leur situation matrimoniale, les parents exercent conjointement l’autorité parentale sur leur enfant de moins de 18 ans.

Or, en cas de difficultés de l’un des parents, celui-ci peut décider d’effectuer des retraits sur le compte du mineur sans en informer l’autre et sans que, mis devant le fait accompli, l’autre parent ne dispose de recours pour réclamer sa restitution immédiate.

Des garde-fous existent cependant.

Dans le cas de décisions graves entraînant une modification importante du patrimoine du mineur ou une baisse significative de sa valeur, la signature conjointe des parents est obligatoire.

C’est le cas par exemple, pour céder un bien appartenant au mineur, pour clôturer un compte bancaire ou demander la mise à disposition d’une carte bancaire liée aux comptes du mineur.

3) Si vous êtes grand-parent

Aucune Loi ne vous permet de priver vos enfants et/ou leurs conjoints respectifs de leur droit de jouissance légale sur le patrimoine de leur descendance.

Seule exception : effectuer un don manuel ou don familial avec déclaration à l’administration fiscale.

En accompagnant ce don de la rédaction d’un « pacte adjoint » (notarié ou non), les grands-parents ont la possibilité de déléguer l’administration des fonds donnés à un tiers autre que les représentants légaux du petit-fils ou de la petite-fille.

Une solution d’autant plus adaptée que cette délégation de pouvoir perdure jusqu’à la majorité de l’enfant.

N’hésitez pas à solliciter vos Conseils pour effectuer les choix les mieux adaptés à votre situation.

Les commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif. Notre responsabilité ne saurait être engagée en cas de préjudice direct ou indirect résultant de l'utilisation de ces informations, ni de dommages que le client pourrait subir du fait d'erreurs ou d'omissions dans l'information fournie. Ce document non contractuel a été réalisé à titre d'information et ne constitue donc pas une incitation à l'investissement ou à l'arbitrage.